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Découverte et pratiques en pleine conscience dans le système carcéral

 

Pédagogie, prévention, réinsertion, humanité!
 


En 2014, un projet pilote de découverte et de pratiques de pleine conscience a vu le jour dans une prison genevoise avec le soutien de l'association Antior. Voir aussi le site: http://www.pleineconscience-prison.com/

Novateur à Genève et en Suisse, ce projet est principalement financé par des fonds privés, mais également publics grâce au soutien de la Loterie Romande.

 

Il a pour objectif de contribuer à permettre aux personnes détenues ainsi qu'aux collaborateurs de la prison, de mieux vivre le présent, par l'acquisition et le développement de compétences permettant de mieux se connaître, de s'interrompre avant de réagir, avec la mise à disposition de pratiques basées sur la pleine conscience. Pour les collaborateurs de la prison, ce projet s’adresse à toute personne souhaitant acquérir de nouveaux outils, développer ses compétences professionnelles et/ou personnelles, permettant une appréhension différente du stress, de ses effets et de ses conséquences. Pour les personnes détenues, ce projet peut représenter un moyen de préparer l’avenir dans le cadre de l’incarcération. 

Ce projet humaniste est axé sur la perspective du développement personnel, de la découverte de soi et de l’acquisition d’outils, aujourd’hui validés par les milieux scientifiques, dans le système pénitentiaire porteur de très nombreuses tensions tant pour les personnes détenues que pour les collaborateurs.  

Les objectifs du projet:

  • Contribuer à permettre aux personnes détenues de mieux vivre le moment présent.

  • Contribuer à préparer l’avenir des détenus et leur réintégration dans la société à la fin de la détention, favoriser un suivi pour les personnes libérées à Genève, sur un temps déterminé.

  • Contribuer à favoriser l’acquisition d’outils et de compétences pour les collaborateurs de la prison, leur permettant de mieux se connaître et d’appréhender / de gérer les situations de stress, de développer une attitude bienveillante, de « bon soin » envers eux-mêmes, afin de se préserver dans le milieu carcéral. 

Quatre axes: pédagogie, prévention, réinsertion, humanité
 

Développés dans de nombreux pays aux Etats-Unis, en Europe, en Inde, la plupart des programmes basés sur la pratique de la pleine conscience en milieu carcéral ont permis d’observer des changements significatifs pour les participants, tels que : la capacité à s’interrompre avant de réagir, une conscience améliorée de ce qui se passe dans le corps et au niveau émotionnel, une habileté accrue à gérer l’anxiété, la colère, à prendre de la distance qu’elle soit physique, morale ou mentale. Il a également été constaté par les participants que la pratique aide à s’endormir, à expérimenter des moments de calme et de paix, à réduire les tensions, à mieux se connaître et s’accepter. 

 

 

Objectifs 2019

 

  • Renforcer, poursuivre et développer le projet permettant de favoriser la découverte, l’apprentissage et la pratique de la pleine conscience en milieu carcéral, tant pour les détenus que pour les collaboratrices et les collaborateurs, en groupes séparés.

  • Poursuivre l'adaptation d'un protocole souple de pratiques de pleine conscience pour le système carcéral (détenus et collaborateurs).

  • Renforcer et poursuivre le projet dans le système carcéral auprès des mineurs et des femmes détenues.

  • Publier un article sur le programme et entamer une recherche qualitative en collaboration avec le Dr Toan Tran et le prof. Guido Bondolfi (HUG et la Faculté de médecine).

  • Favoriser la réflexion concernant l’adéquation et l’intérêt pour le système carcéral, la collectivité et l’Etat d’intégrer au sein du système carcéral ces pratiques de pleine conscience sur un plus long terme.

Mis en place par des associations, encadré par des professionnels et des animateurs dont certains sont bénévoles et/ou stagiaires, sur la base de financements privés et publics, ce projet a besoin de votre soutien.

Les coûts du projet sont principalement des coûts en personnel et en matériel (simple).

Associations impliquées :

 

La prison en tant que système : un cadre humain et non-humain

La prison est un système organisationnel et institutionnel complexe d’enfermement, dans un environnement aussi bien humain que non humain, inscrit dans le temps et dans l’espace. Dans ce contexte, prévalent de multiples conflits, qu’ils soient personnels ou inter-personnels, tant pour les personnes détenues que pour le personnel chargé de la sécurité, des déplacements, des soins et de l’organisation des lieux.

Pour les personnes détenues, le système carcéral, basé sur le principe de « privation de la liberté », est censé permettre aux détenus de payer la dette qu’ils ont contractée envers la société ou de les incarcérer en attente de jugement par les tribunaux compétents. Les établissements pénitentiaires sont dotés, dans nos sociétés occidentales, d’un rôle de réinsertion. Cet objectif, porté notamment par les collaborateurs travaillant dans le milieu carcéral, dépend cependant des possibilités humaines, logistiques et financières, qui manquent parfois lorsque les conditions carcérales se tendent et les finances publiques s’amenuisent.

L’impact de la détention sur les individus est profond. Il touche de nombreux aspects tant physiques que psychologiques. Pour les détenus[1], l’incarcération constitue une rupture, définie parfois comme "choc carcéral". Souvent vécue dans l’abattement dépressif, cette situation génère de l’angoisse et de l’anxiété. La confrontation avec l’univers carcéral se traduit dans le discours des détenus sous forme de vécu de perte, d’abandon et de carences, sinon de mort. La perte d’autonomie dans différents registres (se déplacer librement, manger à son goût, choisir ou éviter certaines fréquentations, disposer d’une intimité et d’une distance relationnelle protectrice suffisantes, s’exprimer ou entreprendre, organiser son temps, etc.) accompagne fréquemment celui-ci d’indignité, d’angoisses, de colère et/ou de tristesse. Certains détenus peuvent néanmoins vivre l’incarcération comme une rupture restauratrice et trouver en prison une certaine opportunité dans un parcours de vie. 

Pour le personnel œuvrant dans le système carcéral, l’incidence de ce milieu génère également des charges émotionnelles et physiques, notamment en raison du cadre très particulier dans lequel ils travaillent : cadre très structuré, contraintes importantes, environnement sécuritaire constant, notamment.

 

Le projet dont il est question a été pensé afin d’agir sur le système carcéral et ses composantes.

 

 

 

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Association Ahimsa-Lab, Genève
CCP 12-246855-0

IBAN : CH6009000000122468550

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